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GEORGES.
Lorsque je suis près d’une belle,
Moi j’ai peur.

JENNY.
Il a peur ?

GEORGES.
Lorsque son œil noir étincelle,
Oh ! j’ai peur.

JENNY.
Il a peur ?

GEORGES.
Oui, lorsque je vois tant de charmes,
Craignant de leur rendre les armes,
Pour ma raison et pour mon cœur
J’ai grand’peur.

JENNY.
Il a peur ?

GEORGES.
Pour dissiper cette folie,
Un seul baiser, je vous en prie.

JENNY.
Monsieur n’a donc plus de frayeur ?

GEORGES.
Oh ! cela redouble, au contraire,
Et c’est pour me donner du cœur.


(Il l’embrasse.)


ENSEMBLE.

JENNY.
Oh ! le brave militaire !
Pour mon mari je n’ai plus peur ;
Il nous défendra, j’espère :
Non, non, non, non, plus de frayeur.

GEORGES.
Auprès d’un bon militaire,
Non, non, non, non, plus de frayeur !
Rassurez-vous bien, ma chère,
Je serai votre défenseur.
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