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ENSEMBLE.

GEORGES.
Mais que cette main est jolie !
Pour un lutin quelle douceur !
Est-ce l’amour ou la magie
Qui fait ainsi battre mon cœur ?

ANNA.
De l’amour la douce magie
Pourrait aussi troubler mon cœur.
Fuyons, laissons-lui son erreur.


(Anna va pour sortir ; Georges, traversant le théâtre et se mettant devant elle.)



GEORGES.
Arrête !

ANNA, tremblante.
Ô ciel ! ma frayeur est extrême !
Que me veux-tu ?

GEORGES.
Tantôt tu promis qu’à mes yeux
Apparaîtrait celle que j’aime.
Où la verrais-je ?

ANNA.
Dans ces lieux.

GEORGES.
Comment ?

ANNA.
Eh bien ! c’est elle-même
C’est elle qui viendra demain
T’apporter mon ordre suprême ;
Aussi, quand elle apparaîtra,
Qu’on obéisse !

GEORGES.
À l’instant même.
Mais tu promets qu’elle viendra ?

ANNA.
Oui, de ma part elle viendra.
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