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GAVESTON, redescendant le théâtre.

Eh bien ! qu’avez-vous à m’apprendre ?


MAC-IRTON.

D’importantes nouvelles ! Il faut vous hâter ou vous êtes perdu : le fils de vos anciens maîtres, Julien, comte d’Avenel, a reparu en Angleterre.


GAVESTON.

Qui vous l’a annoncé ?


MAC-IRTON.

Une lettre de Londres, et des titres authentiques que nous ne pouvons révoquer en doute. Vous savez qu’il y a une douzaine d’années Julien d’Avenel fut confié à un serviteur de son père, Duncan, un Irlandais que vous connaissez.


GAVESTON.

Oui. Après ?


MAC-IRTON.

On lui avait remis une somme considérable pour conduire cet enfant en France et l’y faire élever secrètement ; mais, loin de suivre ses instructions, Duncan s’était embarqué pour l’Amérique, et s’était approprié cette somme.


GAVESTON.

Eh bien ?


MAC-IRTON.

Eh bien ! ce Duncan, de retour en Angleterre, a signé, il y a quinze jours, dans l’hospice où il est mort, une déclaration devant témoins portant que Julien, comte d’Avenel, son ancien élève, servait maintenant dans un régiment d’infanterie.

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