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MARIANNE.

De ce que vous ne voulez rien faire pour sortir de l’état ou vous êtes… Pourquoi avoir refusé d’écrire à votre oncle, qui habitait cette ville, et qui était si riche ?


GUIDO, vivement.

Mon oncle, Marianne ! je vous ai défendu de prononcer son nom devant moi ; c’est lui, c’est cet honnête négociant qui a ruiné mon père, avec ses comptes à parties doubles. D’ailleurs il aurait eu de la peine à me répondre puisqu’il est mort.


MARIANNE.

Il fallait s’adresser à son intendant, M. Schlagg.


GUIDO.

Cet astucieux personnage ! qui, quand j’étais petit, s’amusait toujours à mes dépens ; m’a-t-il attrapé de fois, celui-là ! mais il ne m’y reprendra plus.


MARIANNE.

Mais au moins, votre jeune cousine, avec laquelle autrefois vous avez été élevé, et qui est, dit-on, si espiègle, si maligne, et pourtant si bonne ; elle voulait réparer les torts de son père ; elle vous avait fait proposer sa main ; elle a tout tenté pour vous voir : vous avez toujours refusé.


GUIDO.

Et je refuserai toujours.


MARIANNE.

Et pourquoi, je vous le demande ?


GUIDO.

Pour deux raisons : la première, je te l’ai déjà dite, parce que je suis misanthrope ; et la seconde…..

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