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MARIANNE.

Avec nous ! (Posant son panier.) Ah, bien ! par exemple, voici du nouveau.


MINETTE, bas à Guido.

C’est Je déjeuner qu’elle rapporte, c’est de la crème ; ail, tant mieux ! (Elle passe sa langue sur ses lèvres.)


MARIANNE.

Comment, not’ maître, vous qui aviez renoncé aux femmes !


GUIDO.

Ah, celle-ci, quelle différence ! c’est d’une tout autre espèce ; c’est la candeur, l’innocence même.


MARIANNE, avec ironie.

Et elle arrive d’Angleterre ? (Elle porte le coffre dans la chambre à côté, et commence à mettre sur la table tout ce qu’il faut pour le déjeuner.) Je vois ce que c’est. Monsieur est las de mes services. C’est une jeune gouvernante qu’il lui faut : mais en la voyant de cet âge-là, Dieu sait ce qu’on en dira ; on ne vous épargnera pas les propos, ni les coups de patte ?


GUIDO, regardant Minette.

Pour ce qui est de ça, nous ne les craignons pas, et nous sommes là pour y répondre, n’est-ce pas, chère amie ?


MARIANNE, allant à lui.

Chère amie ! qu’est-ce que j’entends là ? serait-ce par hasard la passion que vous ne vouliez pas m’avouer ce matin ?


GUIDO.

Juste, c’est elle. (À part.) Elle ne croit pas si bien deviner. (Haut.) Oui, ma chère Marianne, c’est là cette

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