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MARIANNE.

Ah bien, oui ! (Regardant Minette.) Vous avez maintenant bien d’autres choses à penser. Je l’ai vendue à la femme du gouverneur, une femme très sensible, qui aime beaucoup les chats.


MINETTE, à part et mangeant.

Me vendre ! c’est drôle !


MARIANNE.

C’est pour amuser son fils, un jeune homme de dix-huit ans, de la plus belle espérance.


MINETTE, à part.

Et à un jeune homme encore ! (Elle boit dans l’assiette.)


GUIDO, lui faisant signe.

Pas comme ça. (À part.) Elle n’a pas encore l’habitude de dîner à table. (À Marianne.) Eh bien, à la bonne heure. Puisque le fils du gouverneur l’a achetée, qu’il vienne la prendre, (À part.) s’il peut la reconnaître.


MARIANNE, à elle-même.

Moi qui croyais que ça allait le désoler. Quelle insensibilité ! Mais où est donc cette petite Minette ? elle qui vient toujours au devant de moi. (Appelant.) Minette ! Minette !


MINETTE, se levant vivement.

Me voici.


MARIANNE, se retournant.

Qu’est-ce que c’est ?


GUIDO, qui la fait rasseoir en lui faisant signe.

Je dis que je la vois d’ici.

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