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MARIANNE.

Peut-être dans mon panier à ouvrage.


GUIDO, se remettant à déjeuner.

Oui, cherche.


(Marianne prend son panier, duquel s’échappe une pelotte de coton ; Minette, qui l’aperçoit, quitte la table, court doucement après la pelotte, qu’elle dévide presque en entier en jouant avec les autres pelottes de laine comme les chats.)


MARIANNE.

Eh bien ! eh bien ! qu’est-ce que c’est que ces manières-là ?


GUIDO, se levant.

Allons, voilà bien un autre embrouillamini.


MARIANNE, arrachant le peloton à Minette.

Voulez-vous bien finir, mademoiselle.


GUIDO, à Minette.

Ma chère amie !


MINETTE, frappant du pied.

Elle me contrarie toujours ; elle me prive de tous mes plaisirs.


GUIDO, à Marianne.

C’est vrai aussi ; laisse-la faire.


MARIANNE, montrant, ses écheveaux tout mêlés.

Que je la laisse faire ! voyez un peu ; retrouvez donc une paire de bas.


GUIDO.

Eh, que veux-tu que j’aille démêler là dedans ! est-ce que cela me regarde ?


MINETTE, qui s’est approchée de la cage, et jouant avec les oiseaux.

Ah, que c’est gentil !

(Elle renverse la cage qui tombe sur la table.)

MARIANNE, criant et allant ramasser la cage.

Miséricorde ! mes serins de Canarie.

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