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GUIDO, avec jalousie.

Est-il possible ! et la reconnaissance que vous devez à mon amour, à mes bienfaits ?


MINETTE, avec malice.

Je suis désolée d’être ingrate ; mais ce n’est pas ma faute, c’est le naturel ; et nous sommes convenus qu’on ne pouvait le changer.


GUIDO.

Oui, mais sans me prévenir !


MINETTE.

C’est le naturel.


GUIDO.

Se montrer aussi perfide !


MINETTE.

Le naturel.


GUIDO.

Aussi girouette !


MINETTE.

Ça, c’est le mauvais exemple ; parce que les hommes…


GUIDO, hors de lui.

Allez, j’apprends enfin à vous connaître, et votre espèce ne vaut pas mieux que l’espèce humaine.


MINETTE, avec joie.

Ah ! nous y voilà enfin. Comment ! je ne te semble donc plus jolie ? à présent ?


GUIDO.

Au contraire, et c’est ce dont j’enrage ; mais, en voyant ces jolis traits, je penserai toujours qu’il y a du chat là-dessous, et je vois bien qu’à moins d’un

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