< Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

audace impunie ! (Regardant le coffre.) Dieu ! mon talisman

que j’oubliais ! Ô Brama ! excellent Brama ! la première chose que je t’ai demandée était une bêtise, et peut-être, sans te le reprocher, tu en as fait une en me l’accordant ; mais n’en parlons plus, punis son ingratitude, rends-lui sa première forme, (Allant au coffre qu’il ouvre.) et par le pouvoir de ce talisman… Que vois-je ! (Il a ouvert le coffre, et une grosse chatte blanche en sort et s’élance à terre.)


DIG-DIG, criant.

Au chat, au chat !


MARIANNE, de même.

Minette, Minette.


GUIDO, regardant Minette.

Ô ciel ! (Montrant le coffre.) Quoi, madame, vous étiez là, et vous voilà encore ! Qu’est-ce que cela veut dire ?


MINETTE.

Que nous sommes deux.


MARIANNE.

Et que celle-là est votre cousine.


GUIDO, vivement.

Ma cousine, ma petite cousine !


MARIANNE.

Qui a pris elle-même la peine de vous corriger, et de se moquer de vous.


GUIDO, confus.

Quoi ! tant de bonté !…


MINETTE, souriant.

Oui, monsieur, ces cent florins qu’on vous a apportés, ce talisman qu’on vous a vendu, cette méta-

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.