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était un gaillard qui a fait son temps, qui a joui de la vie… chacun à son tour.


GASPARD.

C’est fort raisonnable ; mais la difficulté est d’arranger tout cela.


TUFFIADOR.

Rien de plus simple. Vous retournez en France : la route est longue ; on n’a jamais trop d’argent en voyage ; et si une vingtaine de ducats pouvaient vous être agréables…

(Il tire de sa poche une bourse.)

ROBERT, prenant la bourse.

Accepté. Voilà ce qui s’appelle être rond en affaires. Nous ne penserons plus à votre prédécesseur.


TUFFIADOR.

C’est cela. Qu’on le laisse tranquille, ce cher homme, c’est tout ce que je demande.


GASPARD.

Oui, mais maintenant il nous en faut un autre.


ROBERT.

C’est juste (prenant la bourse.) ; ça ne suffit pas.


GASPARD.

Vous ne pourriez pas nous indiquer dans le village quelqu’un de connu et d’opulent ?


TUFFIADOR.

J’entends, quelqu’un qui en valût la peine. Attendez ; nous avons le seigneur Jeronimo, le plus riche laboureur de l’endroit, qui est mort, il y a cinq ou six ans, et à qui j’ai prêté sur parole une centaine de ducats, qu’il a oublié de me payer. Voilà l’homme

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