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barrasse ; mais est-ce qu’il n’a pas laissé quelque fortune ?


ESTELLE.

Non, monsieur.


GASPARD.

Il n’a pas quelque héritier, direct ou indirect ?


ESTELLE.

Aucun, puisqu’il n’avait rien.


GASPARD.

Mais, avant de partir, il occupait quelque place, quelque emploi ?


ESTELLE.

En aucune manière, puisqu’il s’est fait soldat.


GASPARD, à part.

Ah, diable ! j’ai eu tort de m’avancer, car en voilà un sur lequel il n’y a pas de prix.


ESTELLE.

Il avait bien son oncle dont nous parlions tout à l’heure, le seigneur Henriquès, un riche marchand, qui l’a déshérité.


GASPARD, vivement.

Vraiment ? à la bonne heure ! Eh ! mais voilà ce que je vous demande. Et qui est-ce qui en a profite ? à qui sa part est-elle revenue ?


ESTELLE.

À moi, monsieur, à moi, qui suis prête à tout lui rendre. J’y renonce, pourvu que je le revoie encore une seule fois. Oui, monsieur le docteur, la moitié de ce que je possède est à mon cousin, mais l’autre moitié…

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