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CANIVET, se levant et allant à Nanette.

J’en serais désolé.


NANETTE.

Et moi aussi ; ce n’est pas tant pour le mari que pour la réputation, et mon honneur ; car j’y tiens : je vous en prie, monsieur, voyez un peu ce qu’il y aurait à y faire.


CANIVET.

S’il en est ainsi, c’est à moi de réparer mes torts. J’irai trouver ton prétendu… Car, au fait, cette jeune fille, elle a de bons principes.


NANETTE.

Oh ! oui, monsieur.


CANIVET, la regardant attentivement.

Et de plus, elle est tout-à-fait gentille.


NANETTE.

Vous êtes bien bon. (À part) Il y revient.


CANIVET.

Je le forcerai bien à te rendre justice.


NANETTE.

C’est tout ce que je demande, et… (Se jetant dans les bras de Canivet) Vous serez mon sauveur, mon père.


CANIVET, l’embrassant.

Cette chère enfant !


NANETTE, à part.

Faut-il qu’il n’y ait personne !


CANIVET.

Et de plus, je ferai quelque chose pour toi.


NANETTE.

Ah ! je ne veux rien, monsieur ; votre estime me

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