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CANIVET.

C’est donc pour vous obéir. (À part, vidant lentement son verre, et prenant une gorgée a chaque phrase) Que dirait-on de voir un administrateur des deniers du pauvre, dîner à trente francs par tête, (Il boit) au milieu d’une troupe de jeunes insensés ? (Il boit) Mais j’ai mon projet ; cela me suffit, (Il boit) et comme ma conduite a un but moral… (Il boit)


FRÉDÉRIC, s’adressant à toute la société.

Messieurs, je vous recommande cette bouteille, c’est un porto excellent.


SAINT-EUGÈNE, versant à Canivet.

Vous devez vous y connaître ; dites-nous ce que vous en pensez ?


CANIVET, après L’avoir goûté.

Parfait ; mais je voudrais avoir de l’eau.


SAINT-EUGÈNE, à Thomasseau.

Qu’on nous donne une carafe.


THOMASSEAU.

Voilà, voilà. (Il verse à Canivet. Bas, à Saint-Eugène) C’est l’eau en question.


CANIVET, après avoir bu, et présentant de nouveau son verre.

Encore de l’eau. (Thomasseau lui en verse)


SAINT-EUGÈNE, à part.

Il paraît qu’il y prend goût.


FRÉDÉRIC, à Thomasseau qui lui offre de l’eau.

Fi donc ! pas d’eau rougie, nous ne connaissons pas cela.


TOUS.

Ni nous non plus.

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