< Page:Sensine - Chrestomathie Poètes, Payot, 1914.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

 Quand du couchant les flammes nuancées
Sur ton miroir s’éteignent balancées,
Quand chaque flot plonge, mobile et pur,
Son île d’or dans l’Océan d’azur ;
De ma pensée, autour de toi captive,
L’amour encor repose sur tes eaux,
Avec les monts, les tours, les blancs oiseaux,
Et les manoirs qui dorment sur ta rive.

Ô bleu Léman, toujours grand, toujours beau,
Que sur ta rive au moins j’aie un tombeau !

Jeune Helvétie ^ Jeune Helvétie, à toi notre espérance ! A toi nos vœux, notre amour et nos bras ! Aux jours de force, aux jours de défaillance, A toi la gloire, et pour toi nos combats ! Si le rocher qui borne tes campagnes Kéduit ta part du lot universel. Tu peux encore, ô terre des montagnes ! Grandir, mais du côté du ciel. Elève-toi par ton libre courage ! Gravis tes monts, suis ton rude sentier, Et que ta robe, entre le noir nuage. Brille plus blanche au loin que le glacier ! Là, sur la terre, à tes pieds déroulée. Jette en tous sens un regard fraternel. Heureuse et fière, et bientôt consolée De ne grandir que vers le ciel. Dans les bois’. Dans les bois, dans les bois. On entend une voix. Est-ce l’oiseau qui chante, Où l’onde qui serpente Dans les bois ? Dans les bois, dans les bois, On entend une voix. Est-ce une jeune fille,

  • Habitation féodale ; l’auteur pense surtout au château de Chilien.

’ Extrait des Chansons lointaines (1847). » Extrait des Chansons lointaines .

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.