< Page:Silvestre - Contes grassouillets, 1883.djvu 
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MARIAGE DE RAISON
I
e n’était pas qu’elle fût belle.
Son nez long et mince eût pu
servir de gouvernail à un clipper ;
ses petits yeux d’un gris sale donnaient envie
d’y planter des tuyaux de pipe ; ses dents inégales
et dépareillées imposaient à sa bouche
l’aspect d’une chambre meublée en garni ;
ses cheveux eussent dégoûté un mangeur
d’étoupes ; rien de souple et rien de moelleux
dans les contours de sa personne, et le plus
adroit boucher, chez les anthropophages, n’eût
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.