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XV
Ma valeur matrimoniale. — Les demandes en mariage. — Un amour vrai. — Le comte de Lagarde. — Un seul mot peut changer une destinée.
J’étais, selon l’expression consacrée, un très-bon parti. Une jeune fille bien née, bien élevée, bien dotée — ma mère me donnait trois cent mille francs, somme considérable pour ce temps-là, et s’offrait à me garder chez elle, à Paris et à la campagne, moi, mon mari, nos enfants s’il en venait, nos serviteurs, — avec des espérances solides — pas moins d’un million d’héritage maternel — pouvait prétendre à tout.
J’entendais ces propos, dans la bouche des douairières, avec d’autres qu’on y ajoutait, les plus flatteurs du monde, sur ma personne.
Le jour même où ma mère était venue me chercher
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