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cours à l’opinion faite durant sa folie, et cette
opinion était toujours juste.
« Peut-être alors semblais-je étrange et ridicule, mais je n’étais pas si fou que j’en avais l’air. Au contraire j’étais alors plus sensé et plus pénétrant que jamais et je comprenais tout ce qu’il faut comprendre dans la vie, parce que… j’étais heureux ! » se disait-il.
La folie de Pierre consistait en ce que, pour aimer les hommes il n’attendait pas, comme auparavant, les causes personnelles, qu’il appelait les qualités. Mais l’amour emplissait son cœur : il aimait les hommes sans motif particulier et trouvait des causes indiscutables pour les aimer.
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