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« Plus tard, se disait-elle, quand je serai plus calme ». Mais en s’endormant, alors qu’elle n’était plus maîtresse de sa pensée, sa situation lui apparaissait dans toute son effroyable réalité. Le même rêve la hantait presque chaque nuit : ils étaient tous deux ses époux, tous deux lui prodiguaient leurs caresses ; Alexis Alexandrovitch pleurait en baisant ses mains et disait : « Comme tout va bien maintenant ! » Vronskï, était là aussi, il était aussi son mari, et elle s’étonnait que cela lui ait paru jadis impossible ; elle leur expliquait en riant qu’ainsi c’était beaucoup plus simple, et que tous deux, maintenant, devaient être contents et heureux. Mais cette vision l’étouffait comme un cauchemar et elle s’éveillait terrifiée.

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