Jésus-Christ, par sa nature humaine, serait non le propre Fils de Dieu le Père, mais un Fils selon la grâce, un Fils adoptif, en présupposant évidemment la division, en Jésus-Christ, des deux natures en deux personnes (p. 49).
Au milieu de toutes ces hérésies sur la personne du Seigneur Jésus, l’Église orthodoxe, dès les temps apostoliques, défendit constamment et développa une seule et même doctrine, qu’elle exprima avec une force particulière au quatrième concile œcuménique dans les termes suivants : « Conformément à l’enseignement des Saint-Pères, nous déclarons d’une voix unanime que l’on doit confesser un seul et même Jésus-Christ, Notre-Seigneur ; le même parfait dans la divinité et parfait dans l’humanité ; vrai Dieu et vrai homme ; étant comme homme composé d’une âme et d’un corps ; consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité ; en tout semblable à nous hormis le péché ; engendré du Père avant les siècles selon la divinité ; le même né dans ces derniers temps selon l’humanité de la Vierge Marie, mère de Dieu, pour nous et pour notre salut ; un seul et même Christ, Fils unique, Seigneur, en deux natures sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation, sans que l’union ôte la différence des natures, l’une et l’autre conservant sa propriété et concourant en une seule personne et une seule hypostase ; en sorte qu’il n’est point partagé ou divisé en deux personnes, mais que c’est un seul et même Fils unique, Dieu le Verbe, Notre-Seigneur Jésus-Christ, comme les prophètes et Notre-Seigneur lui-même nous l’ont enseigné, et comme le Symbole des Pères nous l’a transmis ».
On voit par là que toute la doctrine de l’Église orthodoxe sur la personne du Seigneur Jésus se résume en deux propositions, savoir : 1o qu’il y a en Jésus-Christ deux natures : la nature divine et la nature humaine ; et 2o que ces deux natures en Lui ne forment qu’une hypostase (p. 49, 50).