tielles : la hiérarchie et le troupeau. La hiérarchie sanctifie et enseigne. Le troupeau est sanctifié et dirigé par la hiérarchie. Il doit obéir ; et c’est la hiérarchie seule qui sanctifie et établit les dogmes. Par conséquent la hiérarchie seule correspond à cette définition de l’Église, de laquelle découle son activité : la sanctification et l’établissement des dogmes. La hiérarchie est donc sainte et infaillible ; et c’est elle seule qui correspond exactement à ce que l’on a désigné tout le temps par le mot Église. Dans le § 172, il est dit que la hiérarchie doit guider, instruire le troupeau, le sanctifier, le diriger ; et le troupeau doit obéir.
« Dans le corps il y a la partie qui gouverne et préside, et la partie qui est gouvernée et dirigée ; il en est de même dans les Églises… Dieu a établi que les uns, qui en ont le plus besoin, dirigés vers leur devoir par la parole et l’exemple, restent troupeaux et subordonnés, et que les autres, plus haut placés par leurs vertus et plus rapprochés de Dieu, soient Pasteurs et Docteurs pour la perfection de l’Église ; mais qu’ils soutiennent avec les premiers le rapport existant entre l’âme et le corps, l’esprit et l’âme, afin que cette dualité, l’insuffisant et le surabondant, étant, comme les membres du corps, réunie en un tout, jointe et contenue par le lien de l’Esprit, ne forme qu’un seul corps parfait et vraiment digne de Christ, notre chef. » C’est pourquoi les sociétés de chrétiens qui refusaient obéissance à l’évêque et aux prêtres, et célébraient sans eux le service divin, étaient envisagées par les anciens Docteurs comme indignes du nom d’Église et qualifiées d’hérétiques, de rassemblements de schismatiques, de malintentionnés, de pervers, etc, (p. 254).