< Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MADAME

Comment ? Pourquoi ?


GRIGORI

Je n’en sais rien !


madame, à Sémion.

Qu’est-ce que cela veut dire ?


sémion

Il n’avait qu’à ne pas courir après elle ?


madame

Mais que voulez-vous dire ?


sémion, souriant.

Mais oui. Il veut toujours embrasser Tania, la femme de chambre, et elle ne veut pas de ça. Alors je l’ai écarté, comme ça, un petit peu.


GRIGORI

Ah ! bon ! Il appelle ça m’écarter ! Il a failli m’enfoncer les côtes. Il m’a déchiré mon habit. Si vous saviez ce qu’il dit : Je suis possédé, comme hier, de la force, dit-il ! Et il s’est mis à me serrer.


madame, à Sémion.

Comment oses-tu te battre chez moi ?


FÉODOR IVANOVITCH

Permettez-moi d’en référer à vous, Anna Pavlovna. Il faut vous dire que Sémion a des sentiments pour Tania ; qu’ils viennent d’être fiancés ; et comme Grigori, il faut bien dire la vérité, ne se conduit pas comme il faut… alors Sémion, je suppose, s’est trouvé offensé.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.