< Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.

blanchir les toiles, mais je crois que c’est encore trop tôt. Personne n’a commencé.


ANICIA

Pourquoi se presser ?


MATRIONA

Est-ce qu’il a communié ?


ANICIA

Oui, le pope est venu hier.


la commère, à Matriona.

Moi aussi, hier, petite mère, j’ai jeté sur lui un coup d’œil. Je ne sais à quoi tient sa vie. Ce qu’il a maigri ! Hier, ma petite mère, il se mourait tout à fait… on l’a mis sous les saintes images, nous l’avons déjà pleuré et nous nous préparions même à le laver…


ANICIA

Et il revit ! Il s’est levé et il rôde encore.


MATRIONA

Lui donnerez-vous l’Extrême-Onction ?


ANICIA

On nous le conseille. S’il vit encore, nous enverrons chercher le pope demain.


LA COMMÈRE

Ça doit être bien embêtant pour toi, tout ça, ma petite Anicia. On a raison de dire que le plus malade n’est pas celui qui est au lit, mais celui qui est autour.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.