connais Ivan Mosieitch, n’est-ce pas ? Je suis très bien avec lui. Dernièrement, je suis entrée chez lui pour une affaire… j’étais assise, nous causions de choses et d’autres et alors, je lui ai demandé : — Comment donc, Ivan Mosieitch, pourrait-on arranger une affaire de ce genre ? Voilà, je suppose, un veuf, qui épouse une femme en secondes noces, et il n’a, par exemple, qu’une fille de cette femme et une autre de la première. Eh bien, que je lui dis, si ce paysan meurt, est-ce que la veuve peut faire entrer dans la maison un second mari ? — Oui, ça se peut, qu’il dit, seulement il faut y mettre de l’habileté. Avec de l’argent, on peut arranger cette affaire-là, mais sans argent, il ne faut pas y penser.
Bien entendu. Il n’y a qu’à donner de l’argent. L’argent, tout le monde en a besoin.
Alors, chéri, je lui ai raconté tout. — Premièrement, qu’il dit, il faut que ton fils se fasse inscrire dans cette commune. Pour ça, faut de l’argent… pour faire boire les vieux. Alors, ils signeront. Faut tout faire, qu’il dit, avec intelligence. Tiens, regarde ! (Elle prend un papier dans son fichu.) Voilà le papier qu’il a fait. Lis-le, tu es savant, toi ! (Nikita lit tout bas, Matriona écoute.)
C’est un papier comme un autre. C’est un certi-