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seoir, sans faire attention à lui, il se tourna vers

Galtzine et parla en français, si bien que le pauvre officier, debout au milieu de la chambre, ne savait absolument que faire de sa personne.

— C’est pour une affaire très urgente, — dit l’officier, après un court silence.

— Ah ! alors s’il vous plaît ! — dit Kalouguine en prenant son manteau et l’accompagnant jusqu’à la porte.

— Eh bien ! Messieurs, je crois que ça chauffera cette nuit, — dit Kalouguine, en revenant de chez le général,

— Ah ! Quoi ? Une sortie ? — demandèrent-ils à la fois.

— Je ne sais pas. Vous verrez vous-mêmes, — répondit Kalouguine avec un sourire mystérieux.

— Mon commandant est au bastion, alors je dois y aller aussi, — dit Praskoukhine, en prenant son sabre.

Mais personne ne lui répondit, il devait savoir lui-même s’il devait y aller ou non.

Praskoukhine et Neferdov sortirent pour se rendre à leur poste. « Adieu, messieurs ! Au revoir, messieurs ! Nous nous reverrons encore cette nuit ! » cria Kalouguine, debout à la fenêtre, tandis que Praskoukhine et Neferdov, penchés sur les arçons de leurs selles de Cosaques, s’éloignaient au grand trot.

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