< Page:Toulet - Les Contrerimes, 1929.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV

Quoi, c’est vrai, tu m’aimas, qui de moi fus aimée ?
Amour, divine flamme ; amour, triste fumée....

V

Scarabée amoureux, qu’un enivrant délice,
Et la rose brûlée aux feux de Messidor
Captivent, tu n’es pas, ni dans cette ombre d’or,
Le premier qu’on ait vu mourir d’un beau calice.

VI

Que ce fut douce, hélas ; que c’est lointaine chose,
Votre jupe bleu−lin, et ce transparent rose.

VII

Hélas, rien ne varie ; et quoi qu’on ait coutume
D’en dire, tout est comme à son commencement.
Les fruits n’ont pas changé d’odeur, ni mêmement
Les femmes de mensonge, ou Thétis d’amertume.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.