< Page:Toulet - Les Contrerimes, 1929.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




IX


Nocturne.

O mer, toi que je sens frémir
A travers la nuit creuse,
Comme le sein d’une amoureuse
Qui ne peut pas dormir ;

Le vent lourd frappe la falaise…
Quoi ! Si le chant moqueur
D’une sirène est dans mon cœur —
O cœur, divin malaise.

Quoi, plus de larmes, ni d’avoir
Personne qui vous plaigne…
Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,
Il s’est mis à pleuvoir.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.