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Ce succès des Cent Vierges devait avoir une suite : trois hommes se rencontrèrent, dont deux eurent une idée. Le premier, Victor Koning, pensa que, puisqu’une pièce nouvelle avait pu se jouer cent fois à Bruxelles et revenir de là à Paris, il y aurait encore une excellente affaire à tenter. Ce fut son idée, qu’il communiqua à Siraudin.

Celui-ci, grand paresseux, mais connaissant à fond l’ancien théâtre, eut à son tour l’idée que, dans toute la série des Madame Angot d’Aude, qui eurent tant de succès en 1803 et durant les années suivantes, il y aurait peut-être une mine à exploiter. Quant au troisième, Clairville, il n’eut pas d’idée : il se contenta d’imaginer et d’écrire les trois actes d’une pièce dont Lecocq se mit à composer la musique et que le rayonnant Humbert reçut à bras ouverts.

Un an à peine après les Cent Vierges, le « Théâtre des Fantaisies-Parisiennes (Alcazar Royal) » de Bruxelles donnait, le 4 décembre 1872, la première représentation de la Fille de Madame Angot, qui devait faire la fortune des auteurs et celle de tant de directeurs de tous les pays du monde.

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