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avec un chic et une aisance qui auraient damé le pion au clubman le plus élégant. Ajoutez à cela un bataillon de petites femmes qui auraient suffi à peupler les fauteuils et les avant-scènes de tout ce que le Paris d’alors comptait de jeunes et même de vieux « fêtards ». Le mot n’était pas inventé, mais la chose existait et il n’y avait pour s’en assurer qu’à traverser à certaines heures le petit passage Vendôme, situé à côté du théâtre et qui mène à la rue Béranger, où se trouve l’entrée des artistes. Ce passage, aujourd’hui morne et désert, présentait au moment des répétitions ou du spectacle, une animation tout à fait particulière. Tous les soupirants de ces dames y faisaient consciencieusement le pied de grue — si j’ose dire… On y rencontrait aussi quelques collégiens externes de Charlemagne, désireux de voir les actrices de près pour se donner ensuite le plaisir de raconter à leurs copains du lycée ces bonnes fortunes inoffensives mais sensationnelles. Un confiseur et des fleuristes s’y étaient établis et faisaient des affaires d’or.

Les temps allaient changer : Après avoir eu un dernier succès avec un vaudeville de Philippe Gille et Adolphe Jaime, Cent mille francs

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