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les soirs
LES RUES
À coups de flamme errante au loin, le long des rues,
Les lanternes, debout sur le bord du trottoir,
S’allument, brusquement, dans la ville du soir,
Une à une, et dans l’ombre et les rumeurs décrues.
D’un trait — et monotone et triste, à l’infini,
Toujours mêmes maisons se succédant, la voie
Tourne vers la banlieue aride et se reploie,
Comme un coude cassé, vers un marais jauni.
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