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les soirs


LE CRI


Sur un étang désert, où stagne une eau brunie,
Un rai du soir s’accroche au sommet d’un roseau,
Un cri s’écoute, un cri désespéré d’oiseau,
Un cri grêle, qui pleure au loin une agonie.

Comme il est faible et mince et timide et fluet !
Et comme avec tristesse il se traîne et s’écoute,
Et comme il se prolonge, et comme avec la route
Il s’enfonce et se perd dans l’horizon muet !

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