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les soirs


INFINIMENT


Voici très longuement, très lentement, les râles
D’hiver et les grands soirs dressés en bûchers d’or
Rouge sur des fleuves et les mers novembrales
Pleines de pleurs, pleines d’affres, pleines de mort.

Les chiens du désespoir, les chiens du vent d’automne
Mordent de leurs abois les échos noirs des soirs,
Et l’ombre, immensément, dans le vide, tâtonne
Vers la lune, mirée au clair des abreuvoirs.

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