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— « Mon pauvre combattant qui creuses,
Dit-elle, ce dilemme en vain,
Trêve aux victoires malheureuses !

Il t’arrive un secours divin
Dont je suis sûre messagère
Pour ton salut, possible enfin ! »

— « Ô ma Dame dont la voix chère
Encourage un blessé jaloux
De voir finir l’atroce guerre,

Vous qui parlez d’un ton si doux
En m’annonçant de bonnes choses,
Ma Dame, qui donc êtes-vous ? »

— J’étais née avant toutes causes
Et je verrai la fin de tous
Les effets, étoiles et roses.

En même temps, bonne, sur vous,
Hommes faibles et pauvres femmes,
Je pleure, et je vous trouve fous !

Je pleure sur vos tristes âmes,
J’ai l’amour d’elles, j’ai la peur
D’elles, et de leurs vœux infâmes !

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