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– Excellent ?…

– Pour mes articles ! – Vous êtes Roumain, n’est-ce pas ?

– Roumain de Bukharest…

– Mais vous avez dû vivre en France ?…

– Quatre ans à Paris, où j’étais apprenti tapissier au faubourg Saint-Antoine.

– Et vous êtes revenu à Bukharest ?…

– Oui, afin d’y travailler de mon état jusqu’au jour où il m’a été impossible de résister au désir de partir…

– De partir ?… Et pourquoi ?

– Pour me marier !

– Vous marier… avec mademoiselle Zinca…

– Zinca ?…

– Oui, mademoiselle Zinca Klork, avenue Cha-Coua, Pékin, Chine !

– Vous savez…

– Sans doute… L’adresse est sur votre caisse…

– C’est juste !

– Quant à mademoiselle Zinca Klork…

– C’est une jeune Roumaine… Je l’ai connue à Paris, où elle apprenait l’état de modiste… Oh ! charmante…

– J’en étais sûr… n’insistez pas.

– Elle aussi est revenue à Bukharest… puis on lui a demandé de venir diriger une maison de modes à Pékin… Nous nous aimions, monsieur, elle est partie… et voilà un an que nous sommes séparés !… Il y a trois semaines, elle m’a écrit… Ça allait très bien là-bas… Si je pouvais la rejoindre, je me ferais une position… Nous ne tarderions pas à nous marier… Elle avait déjà quelques économies… Je gagnerais bien vite autant qu’elle… Et je me suis mis en route… à mon tour… pour la Chine…

– Dans cette boîte ?…

– Que voulez-vous, monsieur Bombarnac ? me répond Kinko en rougissant. Je n’avais d’argent que ce qu’il me fallait pour acheter

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