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Et l’assiégeant ?


Laurence, baissant les yeux.

Ah !… il est parfois de fort mauvaise humeur !


Léonie

Dame ! il est dans son droit !


Laurence

Mais voilà justement ce qui me fait peur ; et c’est précisément pour cela que j’ai besoin de ton aide !


Léonie

Parle ! (Baptiste entre, des journaux à la main.)


Laurence

Que voulez-vous ?


Baptiste

Ce sont les journaux que je porte à monsieur.


Laurence

Mettez-les là !


Baptiste

Mais, madame, monsieur a l’habitude…


Laurence

C’est bien, vous dis-je ; mettez-les là ! (Baptiste sort.)


Léonie

Que prétends-tu faire de ces journaux ?


Laurence

C’est Roquefeuille qui m’a recommandé de les supprimer avec le plus grand soin.


Léonie

Et pourquoi ?


Laurence

Je ne sais.


Léonie

Ah ! les publications, sans doute… (Elle prend un journal ; Laurence va porter les autres journaux dans un petit meuble placé à droite.)


Laurence

Tu as raison.


Léonie

Voyons ! (Lisant.) Premier Paris. — Faits divers. Ce n’est pas cela. Ah ! Publications de mariages : « Entre M. Lenormand, 5, rue Coquillière, et mademoiselle Danjou, même maison, M. de Valois, rue Royale, et mademoiselle Laurent, même maison. »


Laurence

Pourquoi donc toujours : même maison ?


Léonie

On n’a jamais pu savoir… Ah ! voici !


Laurence

Poursuis.


Léonie
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