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LES KITHARÈDES

A. — Pourquoi, ô Pan agreste, assis près de la fontaine où vont les brebis, joues-tu de ce chalumeau harmonieux ?

B. — Afin que sur ces monts couverts de rosée les génisses paissent, broutant les épis à la belle chevelure.


A. Tu respires l’odeur de l’herbe et de la terre,
Et ta flûte s’exhale en des frissons légers…
Pan rustique, pourquoi demeurer solitaire,
Assis dans le bois sombre à l’écart des bergers ?


B. Je taille les pipeaux où traîneront mes lèvres,
Moi, dieu de l’hyacinthe et de l’épi barbu…
Et mes simples chansons attireront les chèvres
Vers l’ombre et la rosée où les Nymphes ont bu.


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