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ÉPÎTRE LXXII.
À MONSIEUR LE COMTE ALGAROTTI,
QUI ÉTAIT ALORS À LA COUR DE SAXE,
ET QUE LE LOI DE POLOGNE AVAIT FAIT SON CONSEILLER DE GUERRE.
ET QUE LE LOI DE POLOGNE AVAIT FAIT SON CONSEILLER DE GUERRE.
À Paris, 21 février 1747.
Enfant du Pinde et de Cythère,
Brillant et sage Algarotti,
À qui le ciel a départi
L’art d’aimer, d’écrire, et de plaire,
Et que, pour comble de bienfaits,
Un des meilleurs rois de la terre
A fait son conseiller de guerre
Dès qu’il a voulu vivre en paix[1],
Et la nymphe qui l’embellit[2].
Apprenez que cette dauphine,
Par ses grâces, par son esprit,
Ici chaque jour accomplit
Ce que votre muse divine
- ↑ Dans la plupart des éditions, au lieu de ces quatre vers, on lisait :
L’art d’aimer, d’écrire, et de plaire,
Et dont le charmant caractère
À tous les goûts est assorti ;
Dans vos palais, etc.</ref> ;
Dans vos palais de porcelaine,
Recevez ces frivoles sons,
Enfilés sans art et sans peine
Au charmant pays des pompons,
Ô Saxe ! que nous vous aimons !
Ô Saxe ! que nous vous devons
D’amour et de reconnaissance !
C’est de votre sein que sortit
Le héros qui venge la France<ref>Le maréchal de Saxe, qui venait d’être nommé maréchal général des camps et armées du roi, titre qu’avait eu Turenne. - ↑ Marie-Josèphe, fille du roi de Pologne, électeur de Saxe, mariée au dauphin le 9 février 1747.
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