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combattants (1415). Ce qui était arrivé à Édouard III arrivait à Henri V ; mais la principale ressemblance fut dans la bataille d’Azincourt, qui fut telle que celle de Crécy. Les Anglais la gagnèrent aussitôt qu’elle commença. Leurs grands arcs de la hauteur d’un homme, dont ils se servaient avec force et avec adresse, leur donnèrent d’abord la victoire. Ils n’avaient ni canons ni fusils ; et c’est une nouvelle raison de croire qu’ils n’en avaient point eu à la bataille de Crécy. Peut-être que ces arcs sont une arme plus formidable : j’en ai vu qui portaient plus loin que les fusils ; on peut s’en servir plus vite et plus longtemps : cependant

ils sont devenus entièrement hors d’usage. On peut remarquer encore que la gendarmerie de France combattit à pied à Azincourt, à Crécy, et à Poitiers ; elle avait été auparavant invincible

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