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2 AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

C'était aussi unclioi\ iianiii les Pensées rfe Pose»/ qu'avait fait Condorcet, ol qu'il avait disposé dans un ordre nouveau. Son édition fut longtemps regardée comme la meilleure et la mieux rangée. Ayant consulté les manu- scrits de l'auteur, il avait ajouté beaucoup de pensées nouvelles. Ce fut l'objet de remarques nouvelles de la part de Voltaire, ([ul fit réimprimer l'édition de Condorcet sous ce titre : Éloge el Pensées de Pascal, nouvelle édition co?nnienlée, corrigée, el angvienlée, par M. de***; Paris (Suisse) , 1778. in-8». Voltaire avait prodigué les notes sur \a Préface de Condorcet, sur son f':loge de Pascal, sur les Pensées de Pascal, sur les Réflexions imprimées sous le nom de Fontenellc, sur les notes mêmes de Condorcet. Il avait gardé l'ano- nyme, et ce qui est de lui est signé des mots second édileur. Il avait mis en tête un Avertissement, qui était tout ce que les éditeurs do Kehl avaient admis de ce volume de 4778 dans leur édition des Œuvres de Voltaire.

Je m'étais borné, en 1819, à donner les remarques de Voltaire portant sur le texte de Pascal. L'ordre adopté alors dans la classification des ouvrages de Voltaire ne me semblait pas permettre de faire plus. Il paraît que tous les éditeurs qui m'ont suivi depuis lors ont pensé comme moi, car ils n'ont pas fait autrement que moi.

Ce que je n'ai pu faire en 1819, je le fais en 1834 ; et l'on trouvera ici, pour la première fois, les notes sur le travail de Condorcet et sur l'écrit attri- bué à Fontenelle. Quel que soit l'objet des remarques, tout est rangé sous une seule série, et dans l'ordre du volume de 1778. Mais pour éviter la con- fusion, j'ai signé d'un C les passages qui sont de Condorcet, d'un P les pen- sées de Pascal, d'un F ce qui fait parfie de l'écrit attribué à Fontenelle, d'un V les remarques de Voltaire.

Ainsi des cent vingt-huit remarques que j'ai recueillies, vingt-deux, portent sur Condorcet; ce sont les n°' i à xvii, lxxi, lxxxi, lxxxii, lxxxvi. cxxv ; douze sur l'écrit attribué à Fontenelle, n"' xlvi à lvh; quatre-vingt- quatorze seulement sur les Pensées de Pascal.

Quoique le volume d'oîi je les ai extraites porte la date de 1778, je le?

ai datées de 1777, parce qu'il est à croire qu'elles furent au moins livrées à

rimjjression à la fin de cette année. C'est probablement le dernier ouvrage'

que Voltaire ait livré lui-même à l'impression. On se rappelle que, le

?> février 1778, il partit de Ferney pour venir à Paris. On sait comment fut

rempli le peu de temps qu'il y passa jusqu'à sa mort, arrivée le 30 mai. Il

est à croire que c'était avant les préparatifs pour son voyage de Paris qu'il

avait mis la dernière main à son travail. On voit, par une lettre à de Vaines,

que Voltaire n'avait pas encore d'exemplaires du volume en avril. Il paraît

cependant que déjà des exemplaires circulaient à Paris, car les Mémoires

secrets en parlent à la date du 6 avril.

B.

Paris, 10 avril 1834, centenaire de la condamnation des Lettres philosophiques.

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