146 REMARQUES
Tu t'écartes bien de Ion but. Tu ne prouves que l'industrie des hommes.
LV. — Montrez une poignée de sable à quelqu'un qui, pendant tout un voyage, aura vu une mer orageuse rouler ses vagues, et dites-lui que des corps si petits et si méprisables, qu'on peut disperser par le souffle, sont en état d'arrôter la force de ces montagnes d'eau.
As-tu oubliô que c'est la gravitalion, ot non le sable?
LVI. — Ajoutez à cela que la terre a été babitée depuis tant de siècles par tant de millions d'bommes et de bêtes, qui ne sont composés que des productions de la terre, qu'il aurait été impossible, sans le soin d'une sagesse supérieure, que la terre n'eût perdu beaucoup de sa fertilité; de sorte que, quoi(iu'on n'eût pas lieu d'appréliendor la destruction de ce globe, tous les animaux pourtant, et les créatuies vivantes qui y babitent, auraient à la fin péri parle défaut de fertilité de la terre, et par conséquent par le défaut d'aliments.
Tu prouves par tes faux raisonnements que les bêtes ont trouvé tout fait pour elles, et qu'il a fallu que l'homme fît tout.
LVII. — Nous avons déjà fait voir^ qu'on peut faire de la terre avec de l'eau.
Faux.
LVin. — On a observé que tous les métaux, étant placés dans le foyer du verre ardent, se changent en verre, et cpie l'or, en se vitrifiant, prend une belle couleur de pourpre.
Très-douteux,
LiX. — M. Cassini, en traçantle méridien de France jusqu'aux Pyrénées, par ordre du roi, en a mesuré exactement la longueur de chaque degré, et a trouvé, à 7 degrés 1/3 entre les parallèles d'Amiens et de CoUioure, (ju'il a comparés l'un à l'autre, que leur grandeur augmentait continuellement à mesure qu'ils s'approchaient de la ligne eiiuinoxiale, et ([u'elle diminuait par conséquent en approchant des pôles.
Erreur reconnue.
Lx. — Le centre de la terre n'est rien.
Si vous ne la considérez que comme un point mathématique, qui n'est qu'une abstraction de l'esprit.
1. Voyez n" li.
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