42 NOTE SUR UNE PENSÉE DE VAU VENARd UES.
que ccllos du héros de Port-Royal peuvent l'èlre à un solitaire, ([ui ne cherche que de nouvelles raisons de haïr et de mépriser le genre luiinain. La philosophie de Pascal est fière et rude; celle (le notre jeune ollicicr, douce et persuasive: et toutes deux égale- ment soumises à l'Être suprême.
Je ne m'étonne point que Pascal, entouré de rigoristes, aigri par des persécutions continuelles, ait laissé couler dans ses Pensées le fiel dont ses ennemis étaient dévorés ; mais qu'un jeune capitaine au régiment du roi ait pu, dans les tumultes orageux de la guerre de 1741, ne voyant, n'entendant que ses camarades livrés aux devoirs pénibles de leur état, ou aux em- portements de leur âge, se former une raison si supérieure, un goût si fm et si juste, tant de recueillement au milieu <le tant de dissipations, me cause une grande surprise.
Il a eu une triste ressemblance avec Pascal : affligé comme lui de maux incurables, il s'est consolé par l'étude; la différence est que l'étude a rendu ses mœurs encore plus douces, au lieu qu'elle augmenta l'humeur triste de Pascal.
��FIN DE LA NOTE SUR UNE PENSEE DE VAU YEN ARGUES,
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