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SUPPLÉMENT AUX OEUVRES EN PROSE.

Histoire de Siam.

I il Siamois vit pour deux liards (chose difficile à croire).

Leurs talapoins vivent comme les plus réguliers de nos moines.

Le roi se peint la moitié du corps en bleu.

Les dépens d'un procès y sont taxés.

Le roi condamne à mort très légèrement.

Le pays est pauvre, quoi qu'on ait dit ; l'industrie médiocre.

Les Siamois ont un peu d'astronomie.

Ils ne paraissent pas venir des Chinois.

Ils font de la menuiserie sans clous.

Leur vernis est fort beau : ils en envoient à la Chine.

Les rêves sont les intermèdes de la comédie que joue la Rai- son humaine. Alors l'Imagination, se trouvant seule, fait la pa- rodie de la pièce que la Raison jouait pendant le jour.

Prier Dieu, c'est se flatter qu'avec des paroles on changera toute la nature.

Segrais disait que l'envie de se faire religieux est la petite vérole de l'esprit, qui prend d'ordinaire vers les quinze ans.

Dans la compagnie des Caraques, saint Ignace est intéressé pour cinq cents pesos.

L'étendard de saint Antoine de Padoue étant perdu, en Por- tugal, tout le monde s'enfuit.

Guerre civile à Constantinople pour savoir si la lumière du Thabor était créée ou non créée.

Le comte de Schomberg ayant mis sa fille dans un couvent à Francfort, elle représenta une comédie française.

Le prince de Carignan, le sourd, en se mariant, remercia son gouverneur de lui avoir appris à pisser joyeusement.

Un Croy, archevêque de Cambrai, laisse tant à ses bâtards, cl réserve cent mille francs pour ceux que Dieu lui fera la grâce de lui donner. Le testament est dans les Archives de Cambrai.

M. de Lassay dit, dans ses Mémoires : « A force de rêver aux

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