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1383. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
(Berlin, 2 décembre 1740.

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Je vous quitte, il est vrai ; mais mon cœur déchiré
Vers vous revolera sans cesse ;
Depuis quatre ans vous êtes ma maîtresse,
Un amour de dix ans doit être préféré ;
Je remplis un devoir sacré.
Héros de l’amitié, vous m’approuvez vous-même ;
Adieu, je pars désespéré.
Oui, je vais aux genoux d’un objet adoré,
Mais j’abandonne ce que j’aime<ref>Ces vers font allusion à la réponse du roi au Billet de congé de Voltaire.</ref>.

Votre ode est parfaite enfin, et je serais jaloux, si je n’étais transporté de plaisir. Je me jette aux pieds de Votre Humanité, et j’ose être attaché tendrement au plus aimable des hommes, comme j’admire le protecteur de l’empire, de ses sujets, et des arts.


1384. — À M. DE MAUPERTUIS.
Potsdam, décembre[1].

Étant obligé de quitter les rois et les philosophes, ou les philosophes et les rois, je vous recommande M. Dumolard comme Français et comme homme de mérite. Unissez-vous, je vous prie, avec M. Jordan, pour le présenter au roi, par l’ordre duquel il est venu, et pour faire régler sa destinée ; la mienne sera de vous aimer toujours.


1385. — À M. THIERIOT[2].
4 décembre.

Mon cher ami, pour vous rafraîchir, pourriez-vous porter ce paquet à monsieur l’ambassadeur de Hollande ? Il s’agit d’une affaire

  1. Le fragment de lettre et le billet qui précèdent, de même que celui-ci, doivent, Être du 1er au 3 décembre 1740.
  2. Éditeurs, de Cayrol et François.
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