Pardon, mon père ; hélas ! vous excusez
Mon embarras, vous le favorisez,
Et vous sentez quelle douleur amère
Je dois souffrir en quittant un tel père.
Et rien pour moi ?
Ni rien pour moi non plus ?
Non, rien, méchant ; tu n’auras qu’un refus.
On me fiance.
Et va, va, fiançailles
Assez souvent ne sont pas épousailles,
Laisse-moi faire.
Eh ! qu’est-ce que j’entends ?
C’est un courrier : c’est, je pense, un des gens
De monseigneur ; oui, c’est le vieux Champagne.
Scène V.
Oui, nous avons terminé la campagne :
Nous avons sauvé Metz, mon maître et moi ;
Et nous aurons la paix. Vive le roi !
Vive mon maître !… il a bien du courage ;
Mais il est trop sérieux pour son âge ;
J’en suis fâché. Je suis bien aise aussi,
Mon vieux Dignant, de te trouver ici ;
Tu me parais en grande compagnie.
Oui… vous serez de la cérémonie.
Nous marions Acanthe.
Bon ! tant mieux !
Nous danserons, nous serons tous joyeux.