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Scène IV


Arzame, Mégatise, Césène, Solsats ; Le Jeune Arzémon, enchaîné.


CÉSÈNE

Qu’on le traîne à ma suite ; enchaînez, mes amis,
Ce fanatique affreux, cet ingrat, ce perfide ;
Préparez mille morts à ce lâche homicide ;
Vengez mon frère.


ARZAME

Ô ciel !


MÉGATISE

Malheureux !
ARZAME
tombe sur une banquette.
Je me meurs.


CÉSÈNE

Femme ingrate, est-ce toi qui guidais ses fureurs ?


ARZAME, se relevant.

Comment ! Que dites-vous ? Quel crime a-t-on pu faire ?


CÉSÈNE

Le monstre ! Quoi ! Plonger une main sanguinaire
Dans le sein de son maître et de son bienfaiteur !
Frapper, assassiner votre libérateur !
À mes yeux ! Dans mes bras ! Un coup si détestable,
Un tel excès de rage est trop inconcevable.


ARZAME

Ciel ! Iradan n’est plus !


CÉSÈNE

Les dieux, les justes dieux
N’ont pas livré sa vie au bras du furieux :
Je l’ai vu qui tremblait ; j’ai vu sa main cruelle
S’affaiblir en portant l’atteinte criminelle.


ARZAME

Je respire un moment.
aux soldats.
Soldats qui me suivez,
Déployez les tourments qui lui sont réservés.
Parle ; avant d’expirer, nomme-moi ton complice.

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