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ACTE IV



Scène I


Le Vieil Arzémon, Mégatise.


LE VIEIL ARZÉMON

Tu gardes cette porte, et tu retiens mes pas !
Tu me fais cet affront, toi, Mégatise !


MÉGATISE

Hélas !
Triste et cher Arzémon, vieillard que je révére,
Trop malheureux ami, trop déplorable père,
Qu’exiges-tu de moi ?


LE VIEIL ARZÉMON

Ce que doit l’amitié.
Pour servir les Romains, es-tu donc sans pitié ?


MÉGATISE

Au nom de la pitié, fuis ce lieu d’injustices ;
Crains ce séjour de sang, de crimes, de supplices :
Retourne en tes foyers, loin des yeux des tyrans ;
La mort nous environne.


LE VIEIL ARZÉMON

Où sont mes chers enfants ?


MÉGATISE

Je te l’ai déjà dit, leur péril est extrême ;
Tu ne peux les servir, tu te perdrais toi-même.


LE VIEIL ARZÉMON

N’importe, je prétends faire un dernier effort ;
Je veux, je dois parler au commandant du fort.

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