< Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

146 LES l’Kl.OIMDES.

T.os peuples à leurs rois, les enlauts à leur luère :

Si (lu trône des cieux vous ne dédaignez pas

D’honorer d’un coup d’œil les rois et les États,

Prodiguez vos faveurs à la vertu du juste ;

Si le crime est ici, que cette coupe auguste

En lave la souillure, et demeure à jamais

Un monument sacré de vos nouveaux bienfaits.

(A Atrée.)

Approchez-vous, mon fds. D’où naît cette contrainte, El (iuelle horreur nouvelle en vos l’cgards est peinte ?

ATRÉE.

]>p, it-être un peu de trouble a pu renaître en moi. En voyant que mon frère a soupçonné ma foi.

HIPI’ODAMIE.

Ah ! bannissez, mes fils, ces soupçons téméraires, Honteux entre des rois, cruels entre des frères. Tout doit être oublié ; la plainte aigrit les cœurs, Et de ce jour heureux corromprait les douceurs ; Dans nos embrassements qu’enfin tout se répare.

(A Polémon.)

Donnez-moi cette coupe.

MÉGARE, accourant.

Arrêtez !

ÉROPE.

Ah ! Mégare, Tu reviens sans mon fils !

MÉGARE, se plaçant près d’Érope.

De farouches soldats Ont saisi cet enfant dans mes débiles bras…

ÉROPE.

On m’arrache mon sang !

MÉGARE.

Interdite et tremblante, Les dieux que j’attestais m’ont laissée expirante. Craignez tout.

ÉROPE.

Ah ! courons…

THYESTE.

Volons, sauvons mon /ils.

ATRÉE, toujours dans Tprifoncement.

Du crime de sa vie enfin reçois le prix.

(On frappe Érope derrière la scène.)

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.