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croyez que de Cydon les farouches enfants
pourront malaisément désarmer ma colère.
Si je vois en pitié cette jeune étrangère,
le glaive que je porte est toujours suspendu
sur ce peuple ennemi par qui j’ai tout perdu.
Je sais qu’on doit punir, comme on doit faire grâce,
protéger la faiblesse, et réprimer l’audace :
tels sont mes sentiments. Vous pouvez décider
si j’ai droit à l’honneur d’oser vous commander,
et si j’ai mérité ce trône qu’on m’envie.
Allez ; blâmez le roi, mais aimez la patrie ;
servez-la ; mais surtout, si vous craignez les dieux,
apprenez d’un monarque à les connaître mieux.
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