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504 LA COMÉDIE FAMEUSE.

HÉRACMUS.

Oui.

PIIOCAS.

Qui to l’a (lit ?

HÉRACLIUS.

Ma valeur K

PHOCAS.

Quoi ! vous combattez tous deux pour l’honneur de mourir fils de Maurice ?

TOUS DEUX, ensemble.

Oui.

PHOCAS, à Astolphc.

Dis, toi, qui des deux l’est.

HÉRACLIUS.

Moi.

LÉOMDE.

Moi.

ASTOLPHE.

Ma voix t’a dit que c’est l’un des deux ; ma tendresse taira qui c’est des deux.

PHOCAS.

Est-ce donc là aimer que de vouloir que deux périssent pour en sauver un ? Puisque tous deux sont également résolus à mourir, ce n’est point moi qui suis tyran. Soldats, qu’on frappe l’un et l’autre.

ASTOLPHE.

Tu y penseras mieux.

PHOCAS.

Que veux-tu dire ?

ASTOLPHE.

Si la vie de l’un te fait ombrage, la mort de l’autre te causerait bien de la douleur.

PHOCAS.

Pourquoi cela ?

ASTOLPHE.

C’est que l’un des deux est ton propre fils ; et, pour t’en convaincre, regarde cette gravure en or que me donna autrefois cette villageoise, qui m’avoua tout dans sa douleur, qui me donna

1. Oa voit que, dans cet amas d’aventures et d’idées romanesques, il y a de temps en temps des traits admirables. Si tout ressemblait à ce morceau, la pièce serait au-dessus de nos meilleures. {Note rie Voltaire.)

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