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Les AnacréontiquesAlphonse Lemerre, éditeurPoésies d’Auguste Lacaussade, tome 1 (p. 83).

VII

SUR L’AMOUR


 
D’une tige de lys me frappant au visage :
« Cours et suis-moi ! » me dit Éros. Et j’obéis.
A travers monts et bois, et torrents et taillis,
Je courais ; or, voici qu’essoufflé, tout en nage,
Sentant mes pieds fléchir et mon cœur se pâmer,
Je m’affaisse : déjà s’éteignaient mes prunelles ;
Mais Éros accourut, prompt à me ranimer :
« Va, dit-il, caressant mes tempes de ses ailes,
Tu ne sais pas souffrir, tu ne peux pas aimer ! »


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