TESTAMENT
Pour que le vent te les apporte
Sur l’aile noire d’un remord,
J’écrirai sur la feuille morte
Les tortures de mon cœur mort.
Toute ma sève s’est tarie
Aux clairs midis de ta beauté
Et, comme à la feuille flétrie,
Rien de vivant ne m’est resté.
Tes yeux m’ont brûlé jusqu’à l’âme,
Comme des soleils sans merci !
Feuille que le gouffre réclame,
L’autan va m’entraîner aussi.
Mais avant, pour qu’il te les porte
Sur l’aile noire d’un remord,
J’écrirai sur la feuille morte
Les tortures de mon cœur mort !
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